Donner généreusement

 

« Dieu aime celui qui donne généreusement. »

C’est l’amour qui ouvre le cœur, qui dénoue les bourses, qui fait tendre la main.

L’amour, c’est le ressort de la vie.

C’est lui qui porte au don sans le moindre calcul.

Qu’est-ce que nous ne ferions pas pour une personne qui a conquis notre cœur?

Une personne que l’on aime et qui nous aime a tous les pouvoirs sur nous.

C’est généreusement que l’on reçoit d’elle.

On se fait pauvre pour lui procurer la joie de donner; on se fait riche pour lui procurer la joie de recevoir.

Il en est de même avec le Seigneur.

Quand on n’entend plus l’appel du Seigneur, c’est que le « sel » de notre cœur s’est affadi.

On craint trop les exigences du Seigneur.

C’est dans l’exigence qu’Il nous permet de créer notre propre liberté.

Il faut lui donner généreusement.

La récolte sera abondante, car « à semer largement, on récolte largement. »

De plus, si nous donnons notre joie, notre temps pour soulager et réconforter, le Seigneur enrichira notre être de sa pauvreté divine.

Donner généreusement, réconforter dans le silence, guider discrètement, car notre Père voit et aime ce qui est invisible.

Il n’est pas nécessaire que les gens vivant avec nous sachent tout le détail de notre dévouement…

L’apostolat puise son efficacité dans le silence et la discrétion, dans la prière et la générosité.

Aimons le Seigneur, redisons-Lui avec toute la force de notre sincérité.

Demandons-Lui de ne pas être des comptables à son service, mais des apôtres joyeux qui ignorent toujours ce qu’ils donnent et ce qu’ils font, qui croient toujours n’en pas faire assez pour rendre les autres plus aimants donc plus libres.


Tiré de « Au-delà de l’échec », p. 125-126
Par René Pageau
Les Éditions de la Parabole, 1975