Espérer

 

Espérer, c’est avoir la force de bien asseoir son futur sur les promesses du Père.

Cette force vient de la foi. Le Père n’a jamais trahi l’être humain.

Sa plus grande promesse est déjà réalisée : l’envoi du salut par Jésus-Christ.

Il continue d’agir dans la ligne de ses interventions habituelles.

C’est l’espérance qui permet la réalisation progressive du salut apporté par Jésus pour l’humanité.

Cette espérance dans les promesses du Père donne la paix parce qu’elle crée la confiance.

Elle redonne au présent, en dissipant toute fausse crainte, le dynamisme des jours à venir.

Si j’avais douté dans mon cœur,
le Seigneur n’aurait pas écouté;
mais, voyez, Dieu a écouté,
il a exaucé ma prière.
(Ps 65)

C’est l’espérance qui donne l’audace de la demande.

« Demandez et vous recevrez, frappez et l’on vous ouvrira. »

Mais l’espérance, c’est aussi la foi, c’est aussi l’amour.

Pour espérer, il faut aimer et surtout croire en ce que l’on aime. Seule l’espérance pousse à l’action.

Mais il faut aimer pour agir :

« Le propre de l’amour est l’espérance. »
« L’espérance est la seule gloire de l’homme ici-bas. »
« L’espérance est le visage lumineux de la Charité. »
(Fernand Ouellette, poète)

Mes espoirs peuvent décevoir. Ils sont à court terme. Ils font partie de mon avoir. Ils me permettent de le préciser davantage pour ajouter à mon pouvoir, à ma possession. Et j’en viens à être possédé par les choses dont j’ai longtemps espéré.

Mais l’espérance dont je vis inconsciemment, dont je parle, ne déçoit jamais. Elle est créatrice de liberté.

Elle me tourne vers le don, le détachement et la dépossession pour atteindre l’essentiel.

Cette espérance a toujours les dimensions théologales de la foi.

C’est à cette espérance que Dieu me convie par l’Esprit. Expérience exigeante !

Dieu est meilleur que tous les hommes
Mais pour la Foi, il propose l’incroyable;
Et pour l’Espérance, l’impossible.
Et ce qu’il demande, il le donne.
(Gustave Lamarche)

C’est au nom de ce que Dieu promet et donne qu’il me faut espérer.