Parcours de prière à la Vierge Marie

7 étapes qui sont autant de facettes de la Mère du Christ

 

Pour votre prière et votre méditation, 7 étapes qui sont autant de facettes de la Mère du Christ.

Salut, Marie, femme d’obéissance

Fille d’Israël, Marie a grandi en partageant l’espérance du peuple de Dieu qui, depuis des générations, attendait la venue du Messie promis par les prophètes. Et comme les jeunes filles de son temps, elle a nourri des projets personnels et s’est engagée dans une histoire d’amour avec Joseph.

Mais voici que Dieu vient contrecarrer les plans qu’elle a échafaudés et l’invite à jouer un rôle unique dans l’histoire du salut. Bouleversée par la salutation de l’ange Gabriel qui l’interpelle par des mots inouïs : « Réjouis-toi, comblée de grâce », Marie est déroutée par ce qu’il lui propose : « Comment cela se fera-t-il ? » Et lorsque l’ange lui assure que l’Esprit viendra sur elle et parce qu’elle est convaincue que « à Dieu rien n’est impossible », elle se rend entièrement disponible à la volonté de Dieu : « Voici la servante du Seigneur! »

Prière

Marie de l’Annonciation, comme toi, nous cheminons en plein mystère cherchant à comprendre quelle est la volonté de Dieu en notre temps.

Nous ne savons pas toujours discerner ses appels et nous nous sentons dépassés.

Aide-nous à croire que rien n’est impossible à Dieu et à nous mettre au service de son projet. Car à chacun de nous l’Esprit est donné en vue du bien de tous.

Salut, Marie, femme de charité

Objet d’une vocation exceptionnelle, Marie ne se replie pas sur elle-même. Saint Luc nous dit qu’elle se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

Par le message de l’ange Gabriel, Marie a appris que sa cousine est enceinte de six mois; elle a conçu dans sa vieillesse et c’est un signe de la puissance de Dieu.

Marie, dans un geste de merveilleuse gratuité, vient l’aider; et elle demeure avec elle pendant environ trois mois. Cette rencontre de charité crée immédiatement un climat de joie intense. Jean-Baptiste tressaille dans le sein de sa mère. Élisabeth croit à peine au bonheur qui lui arrive et, remplie de l’Esprit Saint, elle proclame Marie « bienheureuse car elle a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Quant à Marie, confirmée dans le fait qu’elle est l’objet d’un amour de prédilection, elle entonne le Magnificat : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles; saint est son nom ».

Prière

Marie de la Visitation, ouvre nos cœurs à ceux et celles qui nous entourent. Apprends-nous à apprécier le bonheur des rencontres que nous faisons et à discerner la présence de Dieu en chacune des personnes que nous côtoyons.

Notre charité sera source de joie pour nous et pour les autres. En proclamant le Magnificat tu reconnais que les promesses de Dieu qui jalonnent toute l’histoire sainte se sont réalisées au-delà de toutes les attentes de son peuple. Il se souvient de son amour en faveur de son peuple. Si nous ouvrons les yeux nous pourrons nous aussi reconnaître les merveilles de Dieu en notre temps.

N’est-ce pas la vocation des disciples de Jésus « d’annoncer les merveilles de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière »? (cf. 1 Pi 2,9).

Salut, Marie, femme de tendresse

Comme ils sont beaux et simples les gestes de Marie à la naissance de Jésus. Luc raconte en quelques mots : Elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire. La bonne nouvelle est proclamée aux bergers, les anges chantent la gloire de Dieu et annoncent la paix à la terre.

Marie s’étonne encore devant le grand mystère et, cette fois, c’est dans le silence de son cœur qu’elle accueille l’événement : « Marie, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ».

Huit jour plus tard, Jésus reçoit le nom que l’ange a révélé et, au quarantième jour, c’est la présentation au Temple. Marie et Joseph consacrent Jésus à Dieu : cet enfant ne leur appartient pas, il est au service du projet de Dieu. Syméon et Anne, habités par l’Esprit Saint, en des paroles inspirées, soulèvent le voile sur le mystère de cet enfant. C’est encore avec tendresse que Marie a cherché Jésus pendant trois jours. Et lorsqu’elle l’a trouvé, celui-ci lui a adressé une réponse très énigmatique. « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. mais sa mère gardait dans son cœur tous ces événements ».

Prière

Marie de Bethléem et de Jérusalem, mère admirable à la naissance de ton enfant et plus admirable encore lors de la Présentation au temple, à ton exemple, nous voulons apprendre à nous étonner du mystère unique que représente chaque enfant qui naît dans notre monde et spécialement dans nos familles.

Puissions-nous ne jamais cesser d’admirer la grandeur, l’espérance, les promesses qu’il y a en chaque enfant.

Un poète contemporain, Khalil Gibran, a trouvé une belle formule pour exprimer le destin propre de tout enfant : « Vos enfants ne sont pas vos enfants. ». Ce n’est pas facile de respecter la vocation unique de tout enfant et de savoir, aux heures pénibles et difficiles, conserver les événements dans notre cœur et les méditer, comme toi, Marie, devant Dieu dans le silence de la prière.

Salut, Marie, femme au cœur attentif

L’épisode des noces de Cana nous est raconté par saint Jean pour souligner les premier miracle de Jésus et nous parler de son « heure ». Mais la présence de Marie y est mentionnée et elle nous apparaît à la fois comme une femme pleine d’attention aux autres et de confiance en son fils.

Elle perçoit un malaise : le vin vient à manquer. Elle ne reste pas indifférente comme si cela ne la concernait pas puisqu’elle est une invitée. Elle adresse une prière à Jésus pour qu’il remédie à la situation. Et malgré son refus apparent d’intervenir, elle adresse cette belle parole aux serviteurs : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ».

Grâce à son intercession, le miracle de Cana se réalise et le vin coule en abondance pour la joie des nouveaux époux et de toutes les personnes présentes.

Prière

Marie de Cana, puissions-nous, comme toi, avoir un cœur sensible qui sache deviner les besoins des personnes qui nous entourent.

Trop souvent nous cheminons indifférents, distraits, repliés sur nous-mêmes, incapables de reconnaître les tristesses, les angoisses, les souffrances intérieures des autres.

Peut-être ignorons-nous la puissance de notre prière et de notre attention aux autres.
Peut-être avons-nous peur d’essuyer un refus lorsque nous tendons une main secourable.
Peut-être ne croyons-nous pas que notre action si humble soit-elle puisse opérer des miracles, tout comme une eau banale est devenue un vin capiteux.

Salut, Marie, femme de fidélité

À mesure que la réputation de Jésus s’accroît, que les foules le suivent pour entendre sa parole et profiter de ses miracles, un certain malaise grandit parmi les membres de sa famille.

À Nazareth, chez lui, il ne peut faire aucun miracle parce que le manque de foi des ses proches et de ses concitoyens le paralyse. Ils ne peuvent croire que Dieu a suscité un prophète parmi eux. « Il a perdu la raison », dit-on. On cherche à faire cesser son ministère. On veut même le précipiter en bas de la falaise.

Marie est soumise à de fortes pressions. Encore une fois, elle porte tout cela dans son cœur. Lorsqu’on annonce à Jésus que sa mère et ses frères sont là dehors, il dit que sa mère et ses frères ce sont ceux qui font la volonté de son Père. Si une femme proclame bienheureuse la mère qui l’a allaité, il dira plutôt qu’elle est bienheureuse parce qu’elle écoute la Parole de Dieu et la met en pratique. C’est comme un écho des paroles de sa cousine Élisabeth que nous avons rappelées plus haut.

Prière

Marie, tu as été disciple de Jésus d’une manière exemplaire. Aujourd’hui, nous vivons un temps difficile, notre foi est mise à l’épreuve. Nous sommes soumis aux pressions qui viennent d’une société sécularisée où les valeurs chrétiennes sont battues en brèche ou tournées en ridicule; l’indifférence plus que l’hostilité ouverte face aux exigences de l’Évangile nous laisse perplexe.

Nous ne savons pas trop quoi penser, ni comment réagir. Nous sommes ébranlés parce que nous vivons des situations de rupture parmi les membres de nos propres familles.

Montre-nous comment méditer tous ces événement dans notre cœur. À ton exemple, nous voulons vivre dans une fidélité à toute épreuve. Nous serons de vrais disciples de Jésus, des membres de sa famille, si nous avons le souci constant de faire la volonté du Père envers et contre tout. Nous serons déclarés bienheureux si nous écoutons la Parole de Dieu et si nous la mettons en pratique.

Salut, Marie, femme courageuse

« Or près de la croix de Jésus se tenait sa mère . » Judas a trahi, Pierre a renié, les Apôtres se sont enfuis. Mais Marie se tient debout au pied de la croix.

L’Évangéliste Jean ne nous la présente pas comme une femme effondrée, éplorée, une mater dolorosa, mais comme la femme qui se tient debout, courageusement. Elle se rappelle les paroles prophétiques de Siméon : « Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée ».

Et c’est alors que Jésus, désignant le disciple bien-aimé, prononce les belles paroles : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Certains commentateurs n’hésitent pas à voir dans ce passage « la proclamation de la maternité spirituelle de Marie, nouvelle Ève, à l’égard des croyants représentés par le disciple bien-aimé » Bible de Jérusalem.

Prière

À un moment ou l’autre de notre vie, la croix est présente, nous sommes confrontés à des épreuves de toutes sortes : tensions dans nos relations interpersonnelles, conflit familial, maladie, accident, deuil, infirmité, chômage. Autant de situations qui nous déstabilisent.

Parfois nous vivons des expériences qui nous bouleversent profondément. L’épreuve peut même nous sembler au-delà de nos forces.

Gardons l’image de Marie qui se tient debout au pied de la croix de son fils. Dans la prière de l’Ave Maria, nous demandons à Marie de prier pour nous « maintenant et à l’heure de notre mort ».

Marie, que ton courage nous inspire et nous réconforte.

Salut, Marie, femme d’espérance

Après l’Ascension, la petite communauté des disciples attend dans la prière le don de l’Esprit promis. Saint Luc dans les Actes des Apôtres écrit simplement : « Tous, unanimes, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie la mère de Jésus. »

C’est la dernière fois que Marie est mentionnée et nous la voyons partageant l’espérance de la jeune Église. Elle sait par expérience que les promesses de Dieu ne sont pas vaines. Déjà elle a reçu l’Esprit qui la couvrira de son ombre et qui l’accompagnera tout au long de son cheminement. C’est lui qui lui apportait la lumière lorsqu’elle méditait sur les événements en les gardant dans son cœur.

Prière

Marie, notre mère, notre étoile, nous avons reçu le don de l’Esprit. À ton exemple, nous voulons vivre dociles à ses inspirations. Nous sommes assez lucides pour rester conscients des défis énormes que l’Église rencontre aujourd’hui.

Comme toi, c’est dans la prière et le silence de notre cœur que nous découvrirons les signes des temps, que nous croirons que Dieu chemine encore avec nous et qu’il est toujours l’Emmanuel. Et nous resterons des hommes et des femmes d’espérance en ce début du troisième millénaire..