La patience de Dieu

 

Non, il ne faut pas couper l’arbre sans fruit. Il faut lui donner la chance de reverdir le temps de refleurir et patienter jusqu’à l’automne…

Non, il ne faut pas rejeter l’enfant qui a quitté, il faut lui donner la chance de revenir le temps de savourer notre confiance et patienter jusqu’au retour…

Non, il ne faut pas condamner l’épouse errante, il faut lui donner la chance d’être aimée, le temps d’espérer, et patienter jusqu’à l’amour…

Avec toi, Seigneur, j’ai le goût de « perdre du temps ».

Avec toi, j’ai le goût de ralentir la roue des jours qui m’étourdit dans le tourbillon du rien.

Fais-moi donc rejaillir comme un ruisseau emporté par les folies du printemps.

Et donne-moi, Seigneur, ta patience qui donne à l’autre la chance de se reprendre, qui croit en l’homme échouant encore, qui pardonne même avant le retour.

Ta patience, Seigneur, ta patience, qui permet de toujours accueillir le fils itinérant, le fils infidèle à retomber…

Ta patience, Seigneur, ta patience, cette sorte de confiance, cette sorte d’espérance, en tout ce que tu fais…

Ta patience, Seigneur, ta patience, qui fait entrer dans la fête ceux qui reviennent… et ceux qui oublient de revenir…