Quelques pistes pour une prière toute simple

 

Choisis une prière qui te parle

Choisis une prière qui a marqué ton enfance ou qui te parle tout particulièrement. Récite-la lentement.

Reprends-la encore plus lentement en pesant tous les mots. Paraphrase cette prière au besoin.

Tu peux même l’écrire. Ce n’est pas le style qui compte, mais la sincérité de ce que tu exprimes.

Laisse parler ton cœur.

Au cours de ta journée

Au cours de ta journée, pendant ton travail, alors que tu en as par-dessus la tête, te rappeler de passages tirés de la Bible qui te font vivre et qui te redonnent courage et joie.

Habituellement, ces versets bibliques nous reviennent aisément à la mémoire du cœur.

Prie ces passages. « La prière est fondamentalement demande », disait Thomas d’Aquin.

Aimer, c’est également exprimer son besoin à l’endroit de la personne aimée.

N’hésite pas à demander l’aide de Dieu.

Les oraisons jaculatoires

Une oraison jaculatoire c’est tout simplement une pensée ou une prière qui jaillit du cœur de son être au sein du quotidien.

Les « Récits d’un pèlerin russe » par exemple, racontent l’histoire d’un homme qui, dans son désir de prier sans cesse, en était venu à dire très fréquemment (dans son cœur tout particulièrement) une prière tirée de l’Évangile : « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi ». Cette prière savait lui apporter la force, la lumière et la consolation au cœur de son quotidien. Elle lui a même appris à aimer.

Et toi, existe-t-il des oraisons jaculatoires qui surgissent aux heures les plus harassantes de tes journées de travail, aux moments les plus bas de tes désespérances ou lors de certaines joies qui te font vibrer de reconnaissance?

Ces pensées ou prières toutes simples, signes de la présence de l’Esprit qui te parle du fond de ton être, peuvent dynamiser ton quotidien et te recentrer sur l’essentiel.

Elles risquent même de devenir un heureux refrain dans la musique de ta vie.

Une oraison jaculatoire, c’est aussi prendre un bref instant au cours de ta journée pour exprimer un mot, un sourire, un soupir ou une joie à l’endroit de Dieu, et ce, comme à un grand ami qui nous accompagne.

Prier avec son vécu

Ta vie est-elle intégrée à ta prière?

Il faut savoir exprimer ses préoccupations, ses interrogations, ses désirs, ses besoins, ses blessures, ses joies, ses échecs et même ses péchés… en somme tout son vécu, à Dieu.

Sur le strict plan psychologique, le bienfait est immense. Cela permet de prendre conscience de ce qui se passe dans sa demeure.

Sur le plan spirituel, le Seigneur qui a dit « Demandez et vous recevrez » (Mt 7,7) te soutiendra par son Paraclet, c’est-à-dire par son Esprit de consolation.

Peu importe ses talents et ses richesses, il y a un pauvre en nous qui cherche à se dire et à être nourri par l’Amour miséricordieux de Dieu.

Suis-je à l’écoute des signes de l’amour de Dieu à mon égard?

Il y a une chanson qui dit « Ô Père, je suis ton enfant, j’ai mille preuves que tu m’aimes. »

Certes, les « preuves » ou mieux dit les « signes » existent, mais encore faut-il, comme en amitié, être attentif afin de savoir lire entre les lignes.

Prends le temps de relever, en fin de journée de préférence, les moments où tu t’es senti aimé, où des personnes (inconnues ou connues) t’ont manifesté de la considération et où la vie t’a fait un clin d’œil.

Comme l’affirmait Jean-Lavoué, avec Thérèse de Lisieux, tout est grâce : « la beauté fragile des fleurs, le vol silencieux des nuages, la danse des saisons, la symphonie des oiseaux, la magnificence des arbres, la bonté des visages, la splendeur de la nuit, la ferveur de midi. Tout a saveur de don. »

Dieu qui est à la Source de tout ce qui est beau, bien et vrai, cherche à te parler de multiples manières.

Prends le temps de faire la récolte des signes de son aimable Présence.


À partir de « M’aimes-tu plus que ceux-ci? – Le don de la prière », p. 98-99
Par René Pageau
Médiaspaul, 1997