Le Saint-Esprit, une puissance à la manière de Dieu

Au-delà de la pauvreté de nos moyens

 

La puissance du Saint-Esprit n’est pas incompatible avec la faiblesse de l’être humain, bien au contraire. (Bernard Bastian)


Cet article a été composé à partir des pages 72-75 de l’ouvrage de Bernard Bastian intitulé Éprouver sa Présence – Libérer Sa Puissance – Méditations sur le Saint-Esprit, Éditions des Béatitudes.


Une puissance et une force selon l’Esprit

« En effet, notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien. » (1 Th 1,5)

« Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1,8)

« Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »
(Lc 24,49)

Une puissance qui n’est pas la nôtre, une puissance qui vient de Dieu, qui vient du Saint-Esprit, une puissance à la manière de Dieu.

Une puissance qui est celle de l’amour, car « Dieu est amour » (1 Jn 4,8).

Suite à la passion et la mort de Jésus, les disciples étaient paralysés par la peur.

Quand ils reçurent l’Esprit de Pentecôte, ils furent animés de la force même du Ressuscité. Une force plus grande que celle de la peur.

Les disciples passèrent de l’ère de la peur à celle de la grâce. (Henri Nouwen)

Les apôtres entrèrent dans une ère de surabondance, un débordement qui emporta leurs peurs. Ils se mirent à annoncer l’Évangile avec pleine conviction.

Ils reçurent quelque chose de l’ordre d’une surabondance.
Alors, aucun barrage, qu’il soit doute sur soi, blessure, péché, pauvreté, insuffisance ou incompétence, ne pouvait plus empêcher cette force de passer.
À partir de ce moment-là, ils évangélisèrent par surabondance et non parce qu’ils étaient guéris. (Bernard Bastian)

« Ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse »

Il est de fait très révélateur que l’apôtre Paul témoigne de la puissance de l’Esprit à l’œuvre, et ce, par le biais de la pauvreté de ses propres moyens.

« Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage ou de la sagesse.
Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié.
Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je me suis présenté à vous.
Mon langage, ma proclamation de l’Évangile, n’avaient rien d’un langage de sagesse qui veut convaincre; mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi repose, non pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Co 2,1-5)

La puissance du Saint-Esprit n’est pas incompatible avec la faiblesse de l’être humain, bien au contraire. (Bernard Bastian)

« Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 12,9)

« Mais ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous. » (2 Co 4,7)

Pour être témoin et « disciple-missionnaire, il ne s’agit pas de guérir de toutes ses faiblesses et blessures.

De fait, on ne sera jamais complètement guéri ici-bas.

Le « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri » que nous disons à la messe sera valable jusqu’à la fin de notre vie.

Seulement, le Seigneur a besoin de témoins qui sont tout à la fois humainement faibles et divinement puissants. (Bernard Bastian)

Les réflexes tels que : « J’ai encore besoin de ceci », « Je ne suis pas encore prêt, car… », « J’ai encore besoin de formation avant de me lancer », « Je n’ai pas ce qu’il faut » ne sont pas dans la ligne du dynamisme de la Pentecôte.

Pour faire des merveilles, le Seigneur a besoin de mon humble consentement et de mes pauvres moyens.

« Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1,8)