Ah! Il faut que cette grandeur humaine se réalise pour que Dieu à travers nous prenne toute sa taille, pour qu’il apparaisse enfin non pas comme le maître mais comme ce Cœur au cœur de notre cœur qui est la source d’une vie infinie.
Et c’est par là que le sacerdoce (comme la vie chrétienne) est inséparable d’une vie contemplative, car on ne peut par décret-loi, décider qu’on sera libéré de soi : on ne peut être libéré de soi que dans un dialogue permanent et sans cesse repris avec la Présence intérieure à nous-mêmes, cette présence dont saint Augustin indiquait qu’elle est « plus intime à nous-mêmes que le plus intime que nous-mêmes ».
Maurice Zundel, Pour toi, qui suis-je?, Textes inédits présentés par Paul Debains, Sarment, Éditions du Jubilé, 2006, 284 p. - Tiré des pages 258-259.