Quels sont donc pour moi les signes de la résurrection de Jésus ?

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Les apparitions de Jésus seraient-elles des pistes qui feraient pressentir la présence de Jésus au milieu de son peuple?

Tombeau vide et apôtresJésus ressuscité, je le reçois de ceux et celles qui vivent de sa parole et de sa Vie, même s’il est invisible aux yeux de ceux et celles qui croient en lui. Sa présence est notamment au milieu d’une Église qui le rend visible.

Jésus ressuscité se propose à moi.

Je peux faire l’expérience du chemin de Damas à l’instar de Paul.
Je peux faire l’expérience des disciples d’Emmaüs.

Cependant, il est fort possible que ma foi soit une « foi questionneuse », inquiète par moments, hésitante.

« Une heure de foi pour vingt-trois heures de doute », disait Bernanos.

Pour moi, le plus grand signe de la résurrection est le changement radical des Apôtres alors qu’ils étaient si timides et si peureux. Que s’est-il donc passé? Qu’ont-ils vécu pour être transformés à ce point?

Il est tout de même étonnant de constater que ceux qui ont fait l’expérience pascale sont les mêmes qui avaient abandonné Jésus au soir de l’agonie!

C’est Pierre qui l’avait renié. Plus tard, c’est Thomas qui voulait des preuves. N’oublions pas non plus que toute la réalité du Messie que l’on attendait est contestée par la venue de Jésus. On attendait un roi puissant, il naît d’une vierge, pauvre, dans la nudité d’une crèche.

De plus, Jésus conteste le pouvoir, se tient avec les exclus et les marginaux, donne tout de même, et ce n’était pas la coutume, une bonne place aux femmes.

N’a-t-on pas raison d’en douter? Le grand rêve de ceux qui attendaient un Messie préfabriqué, un messie à leurs mesures, ne s’est pas réalisé. Ils ont été déçus.

Il arrive souvent dans la vie qu’il nous faille abandonner nos rêves pour faire face à la réalité. On se pose aujourd’hui encore la question de Jean-Baptiste : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? »

Jésus et les disciples d'EmmaüsComme les disciples d’Emmaüs, nombreux sont les croyants et les croyantes déçues. Ils se fabriquent un autre messie… Tristes, ils s’en vont sur d’autres chemins, chercher le salut…

Il leur faudra vivre l’expérience des disciples d’Emmaüs jusqu’au bout : « Notre cœur n’était pas brûlant en chemin quand il nous parlait des Écritures et lorsqu’il a rompu le pain? »

Il leur fallait vivre l’événement pascal, faire l’expérience du passage des ténèbres à la lumière, de l’aveugle-né, voir avec leurs yeux, puis voir avec leur cœur parce que le corps du Ressuscité est un corps spirituel. Il n’est plus soumis aux lois de la nature.

Pas surprenant qu’on ne le reconnaisse pas lorsqu’il apparaît. Il faut voir maintenant avec son cœur. Que celui qui sait comprendre comprenne!

Voir plus loin, plus profondément, plus intérieurement, pénétrer le mystère non avec les yeux, mais avec le cœur.

Certains avouent croire avec la simplicité d’un enfant, comme Jean Guitton qui affirme qu’il ne peut pas ne pas croire en la résurrection.

Tandis que Jean Rostand dit qu’ils sont bien chanceux ceux qui ont reçu le don de la foi. Il avoue même qu’il les envie, mais, avec émotion, il affirme qu’il ne croit pas en Jésus mort et ressuscité.

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