Marie,
Tu passes par le Calvaire, tu vis la mort de Jésus, tu te retrouves bouleversée avec les Douze au matin de Pâques.
Tu n’abandonnes pas ceux que la stupeur disperse.
Je te salue, Marie!
Les apparitions de Jésus étonnent, surprennent, déconcertent.
Chaque fois qu’il se rend visible pour offrir et souhaiter la paix,
la peur s’empare des disciples et ils le prennent pour un fantôme.
On refuse de le reconnaître même après l’avoir entendu annoncer sa résurrection pendant trois ans.
Mais toi, Marie, tu les rassembles, après la résurrection.
Ils ont perdu le fils, ils ne veulent tout de même pas perdre la mère!
Je te salue, Marie!
Tu n’abandonnes pas celui qui doute et hésite.
Tu vas jusqu’au cénacle, jusqu’à la Pentecôte pour célébrer le jour de l’éblouissante évidence et la naissance de l’Église.
Je te salue, Marie!
Ô Vierge Marie,
conduis-moi à Jésus dans la simplicité de mon cœur!
Fais taire mon intelligence et jette-moi tête première dans le feu du mystère!
Je te salue, Marie!
Aujourd’hui, je le crois, mais je n’ai pas les mots pour le dire.
Je te vois, dans mon cœur, suivre Jésus qui se tourne vers le Père.
Je te revois, Marie, dans le silence de mes rêves,
après la mort de l’amoureux Joseph, suivre Jésus à la droite du Père.
Dors, Marie, dans la gloire, sur le cœur du Père, mais je sais que ton cœur,
le tien, comme un flambeau, veille sur chacun de tes enfants.
Je te salue, Marie!
Tu es si attentive à ce qui se vit dans l’Église!
Garde-moi dans la lumière de l’amour jusqu’à l’heure de mon retour!
Je te salue, Marie!
Tiré de « À l’heure de Dieu », p. 221-222
Par René Pageau
Éditions Paulines, 1993