La liberté chrétienne : don et œuvre
La liberté véritable est don de Dieu. Seulement, Dieu n’est pas paternaliste, il est paternel; il ne fait pas l’économie de la collaboration de l’être humain.
La liberté véritable est don de Dieu. Seulement, Dieu n’est pas paternaliste, il est paternel; il ne fait pas l’économie de la collaboration de l’être humain.
Selon saint Paul, il ne peut y avoir de vraie liberté, de liberté plénière et achevée, en dehors du Christ et de son Esprit.
La liberté chrétienne est en définitive la réalisation de soi dans la foi en un Dieu Père et dans l’amour à l’égard des êtres humains.
La liberté ne sera parfaite que dans la plénitude du Royaume. L’Esprit du Ressuscité est dynamisme de liberté, de résurrection et du Royaume à venir.
Le chrétien a absolument besoin du dynamisme de l’Esprit du Ressuscité afin de vivre sa vocation à la liberté qui ne peut s’exercer valablement que dans et par l’amour.
Dans la lettre aux Galates, Paul oppose la liberté évangélique aux différents esclavages du temps, et il va de soi que cet appel à la liberté de l’apôtre retentit jusqu’à nous aujourd’hui même. La liberté entre dans l’intention même du Salut. Elle est à la fois « don et choix ».
Quel paradoxe de penser que certains chrétiens abandonnent aujourd’hui la religion chrétienne au nom de la liberté et de la libération, alors qu’au temps de Paul, on adhérait au christianisme pour atteindre à une plus grande libération!
Dieu a fait de nous les arbitres de sa Présence au monde. Chacun de nos actes conscients Le concerne et peut Lui ouvrir ou Lui fermer la porte de notre histoire.
La mystique chrétienne est une rencontre transformatrice qui donne des ailes plutôt que d’être une morale contraignante et asséchante.
« Une morale, c’est une conformité à une Loi. Une mystique, c’est une prise de position en face de Quelqu’un. C’est une attitude personnelle envers une personne et nous sommes toujours sur le terrain de l’Évangile, en face de Quelqu’un, en face de Quelqu’un qui nous aime et qui attend notre amour. » (Maurice Zundel, Je parlerai à ton cœur, 1990, p. 217)
Dieu transparaît dans l’homme, mais seul un homme épanoui et libre peut le manifester. Ainsi, « le dernier mot de l’Évangile, c’est l’homme, parce qu’il n’y a pas d’autre sanctuaire de la divinité. » (Maurice Zundel)