Je jeûne par amour

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Je jeûne pour mieux prier et pour être plus généreux dans le partage de ce qu’il m’aura permis d’économiser.

Je jeûne pour me rendre plus présent à Dieu, pour être attentif à ce qu’il m’inspire, pour répondre spontanément à ce qu’il me demande, à ce qu’il me suggère…

Chapelet et painJe jeûne pour être plus fraternel, pour être plus compréhensif, plus compatissant envers les autres. Le jeûne est au service de l’amour fraternel.

Je jeûne pour guérir mon corps parce que l’on devient ce que l’on mange. Mon corps vit souvent dans le désordre, esclave de ses passions, de ses mauvaises habitudes, et victime de la gourmandise.

Je jeûne dans le secret pour être solidaire des plus pauvres, pour faire l’expérience de la soif et de la faim et comprendre davantage les enjeux des exploiteurs qui se soucient peu de ceux qui ont faim et de ceux qui ont soif.

Je jeûne pour apprendre à me connaître et pour être plus vrai avec moi-même, pour découvrir ma vérité, pour me libérer de tout ce qui m’empêche d’être libre. Le jeûne, pour être vrai, doit toujours être lié et à la prière et à l’aumône.

Je jeûne parce que le jeûne me rend plus généreux quand je fais l’aumône. Le jeûne est une ascèse qui n’a rien d’austère, mais au contraire, il dispose le cœur à se reposer en Dieu dans la joie et la prière.

Je jeûne, mais je n’exclus pas la fête, la joie de célébrer. Elle est nécessaire. Le jeûne m’ouvre à la générosité, mais ne m’enferme jamais dans une solitude austère qui me marginalise.

Je jeûne pour remercier et rendre grâce pour tout ce que j’ai reçu et que je reçois de Dieu et des autres. Je jeûne comme je prie. Je prie comme j’aide les plus pauvres. C’est un chemin qui me permet d’aller à la rencontre de moi-même.

Dans mon jeûne je dis à Dieu, comme dans ma prière, que j’ai besoin non seulement de pain, mais de la Parole de Dieu pour combler mon vide intérieur, mon désir, ma faim corporelle et spirituelle. Les deux se confondent. Le spirituel est corporel comme le corporel est spirituel.

Le jeûne facilite la participation de mon corps à la prière qui devient pour ainsi dire charnelle. Mon corps et mon esprit manifestent ensemble leur désir de Dieu.

Il y a aussi le jeûne du cœur qui aide à réfléchir sur la qualité et la générosité de mes amours. Trop (mal) aimer peut étouffer l’autre. Le jeûne du cœur permet à mon amour de rendre plus libre la personne aimée.

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