Noël

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Murillo - Adoration des bergersDieu si fragile, si vulnérable en cet enfant de Bethléem.

Dieu qui soumet son amour infini à l’amour humain pour se révéler, pour naître en moi.

Dieu fort et fragile comme l’amour.

Dieu confié, donné, remis à mon amour pour se dire, pour se révéler.

Dieu déposé, couché, abandonné à mon amour, dans mon milieu, pour révéler son visage défiguré et l’amour de son cœur transpercé.

Dieu oublié, ignoré, trahi dans nos vies assujetti à nos humeurs, à nos angoisses, à nos doutes, à nos interrogations.

Dieu que j’attends depuis toujours pour apprendre que c’est lui qui m’invite, c’est lui qui frappe à la porte de mon cœur et attend que j’ouvre pour entrer.

Dieu défiguré, remis à sa Mère, dépendu de la croix; un Dieu mort, un Dieu à mon service, un Dieu qui veut ressusciter en moi, un Dieu qui m’invite, me sollicite, m’appelle à la vie éternelle.

Dieu né, rejeté, condamné, désarmé, réduit à un mythe, à une fable, à une histoire inventée qui fait rêver.

Un Dieu serviteur qu’on laisse tomber à la moindre épreuve, à la moindre contrariété, un Dieu qui subit nos révoltes, que l’on défigure, dont l’amour est incompris.

Ô belle et grande fragilité de la mort de ce Dieu cloué à la croix pour me donner la vie que je refuse!

Étoile de BethléemCette histoire se continue depuis l’annonce de l’ange jusqu’à la naissance à Bethléem, jusqu’à la croix.

Pour la joie de se donner, par amour, sous l’humble signe du pain et du vin, pour me servir, pour mon salut…

Un Dieu donné qui quémande mes services, qui fait appel à mon amour, à ma fidélité, pour annoncer que, dans la mangeoire, il est quotidiennement donné au monde.

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