Elle n’est pas comme les autres cette nuit du 25 décembre! Elle change le cours de l’histoire. C’est toute une aventure! C’est une fabuleuse nuit où s’entremêlent les étoiles, où la pauvreté est une richesse, la force est dans tout ce qui est le plus vulnérable : un petit enfant! Il est minuit, mais la lumière jaillit de cet enfant qui devient lumière du monde. Nuit de Jésus! Jour de Dieu!
En contemplant Jésus dans la mangeoire, saint frère André disait : « Qu’il est donc beau! On a beau faire le tour, ses yeux nous suivent toujours. »
Saint frère André, sur les pas de saint Joseph, s’est livré à l’amour de Dieu.
J’ai demandé à Dieu de me garder
toujours en sa présence,
comme les anges dans le ciel.
Aimons notre Jésus,
rien que Lui, tout en Lui,
tout pour Lui…
Dieu le Père a envoyé son Fils sur la terre
par amour pour nous,
et nous devons lui rendre
amour pour amour.
Le bon Dieu nous aime tant,
infiniment, il veut qu’on l’aime.
Nous allons faire cela
pour l’amour du bon Dieu.
Il n’est pas nécessaire
d’être bien instruit pour aimer le bon Dieu,
il suffit de le vouloir généreusement.
La sainteté, ça n’arrive pas comme un coup de fouet.
La porte du ciel, c’est le cœur de Jésus.
La clef de cette porte, c’est la prière et l’amour
qui nous gardent attentifs à ce que Dieu veut réaliser avec nous.
Merci Joseph, d’avoir accepté d’être le complice de Marie lorsque Jésus mûrissait et prenait visage d’homme en elle, lorsqu’un nom fut donné à la promesse à cause du long silence de la foi d’une attente inépuisable.
Merci Joseph, pour la lumière de ton cœur sortie de l’ombre et du silence millénaire qui nous a révélé les secrets de vos songes. Oui, merci à vous deux, Joseph et Marie, pour la vérité que vous méditiez ensemble dans vos cœurs soudés au feu de la même Alliance!
Merci à vous deux pour avoir été ensemble à l’écoute de la Parole de Dieu! La beauté de Joseph et de Marie leur vient de leur enfant : le Fils de Dieu! Cette Parole, c’est le cadeau de Noël dans la mangeoire de Bethléem. Une Parole qui porte le nom et le visage de Jésus! Dieu qui soumet son amour infini à l’amour humain pour naître en nous, oui, Dieu qui a été remis à notre amour pour se dire et se révéler au monde.
Saint frère André dans toute son humilité séduit et rassemble, à son grand étonnement, des gens de partout, de toutes conditions, de tous âges. Il comprit que la sainteté n’exige pas que l’on fasse de grandes choses… mais qu’à travers la fidélité des petites choses quotidiennes on réussisse à faire de grandes choses comme saint Joseph.
Allez remercier le Bon Dieu
remerciez saint Joseph.
Ce n’est pas moi qui guéris,
moi, je ne suis rien.
Le Bon Dieu se sert d’instruments
pour faire son ouvrage.
C’est le Bon Dieu et saint Joseph
qui peuvent vous guérir.
Moi je prierai saint Joseph pour vous.
Le monde est-il bête de penser
que le frère André fait des miracles.
Le Bon Dieu fait des miracles;
saint Joseph les obtient.
Tout vient du Bon Dieu
et de saint Joseph.
On prétendait que saint Joseph avait surnaturellement donné la vue à saint frère André de ce qu’il était appelé à devenir. Que fera-t-il donc pour faire passer en lui l’Évangile? Toute sa vie a été de servir peu importe ce qu’il avait à faire, il s’est toujours tenu près des malades, des défavorisés, des oubliés qui sont les privilégiés de Jésus…
Il donnait aux autres la joie et l’amour qu’il recevait de Dieu. On aurait dit que partout où il allait saint Joseph l’accompagnait en silence, l’inspirait, marchait en lui quotidiennement, lui soufflait à l’oreille et au cœur les chemins de son dévouement. « Je n’ai jamais refusé, dira un jour saint frère André, de faire ce qu’on me demandait, je répondais toujours oui et je terminais la nuit ce que je n’avais pas pu faire le jour. » Il ne manquait pas d’humour : « Je suis un homme à tout faire, mais bon à rien… je suis le petit chien de saint Joseph. »
Dieu est l’artisan de l’œuvre qu’il inspire, voilà saint frère André dans toute sa beauté! Il prend comme saint Joseph et à sa suite le chemin de la confiance.
Saint frère André était soutenu par une armée de fidèles qui croyait à son œuvre et qui l’avait déjà canonisé. C’est une œuvre enracinée dans la foi, la confiance, nourrie par la prière, portée par la crédibilité de cet homme de Dieu et confirmée par de multiples guérisons, par des miracles…, disait-on.
Saint frère André n’avait rien à offrir que la beauté de Jésus qu’il retrouvait en Marie et Joseph et qui le séduisait. Il a été touché par la beauté et l’efficacité de l’amour qui le surprenaient lui-même à travers ses humbles gestes quotidiens.
Rien de spectaculaire, à la manière de Jésus, il guérissait les blessés de l’amour. Il se sentait confirmé dans sa mission par Jésus lui-même… Rien pour l’arrêter, il passait en silence au milieu de ses détracteurs… « Les guérisons et les faveurs obtenues à l’Oratoire, dit-il, ce sont les preuves de la bonté de Dieu grâce à l’intervention de saint Joseph. »
Que peut-il donc se passer dans le cœur d’un enfant qui se laisse émerveiller par les paroles de sa mère? Dieu caché dans le silence se révèle à tout âge : « Dès mon jeune âge, confie saint frère André, j’avais la dévotion à saint Joseph. Je n’ai jamais manqué de le prier. Cette dévotion m’avait été communiquée par ma mère. »
René Pageau, c.s.v., recteur
Source :
Voix du sanctuaire 2018 (PDF).