Il y a des personnes qui n’ont jamais appris à dire merci.
Tout leur est dû.
Et pourtant, un merci, ça fait tellement plaisir !
Reconnaître et apprécier ce que l’autre fait pour soi suscite la reconnaissance, mémoire du cœur.
Dire merci par un geste de reconnaissance envers quelqu’un qui m’a spontanément rendu service, est une question de justice.
Un égoïste qui ramène tout à lui et qui se renferme sur lui-même oublie de dire merci, de reconnaître qu’un autre l’a aidé et l’a soutenu.
Par son silence ingrat, il nie le mérite de l’autre, il refuse qu’un collaborateur partage les hommages qu’il reçoit.
Certains pensent que remercier c’est injustement s’abaisser et affirmer que l’autre est supérieur.
Apprendre à dire merci, c’est accepter que nous ayons toujours besoin des autres pour être heureux, c’est apprendre à apprécier la société qui nous rend mille et un services, c’est aussi accepter de partager en ouvrant la porte à l’amitié, à la compréhension et au pardon.
C’est reconnaître également que l’on se définit en présence des autres et de ce que l’on reçoit d’eux.
La bienséance et les bonnes manières, en nous rapprochant des autres, nous évitent d’en faire des étrangers.
À partir de « Il m’a exaucé et mis au large – Journal 1998-2015, tome 3″, p. 312
Par René Pageau
Médiaspaul, 2016