Réflexions autour du virage missionnaire. Deuxième de la série.
Si saint Paul parle de vie nouvelle quand il évoque le baptême, le Pape François a lui aussi sa petite idée sur le sujet, mais surtout sur le fait non pas d’avoir été baptisés, mais d’être des baptisés.
La nuance peut sembler subtile, il suffit pourtant de s’interroger sur l’histoire de son propre baptême.
La réponse qui risque de s’imposer si l’on en connaît les détails pourrait ressembler à quelque chose du genre : J’ai été baptisé le… en telle année… L’idée de répondre : Je suis baptisé depuis le… n’a rien de spontané.
Or un baptisé ce n’est pas un diplômé. C’est vivant, ça bouge, ça vit, ça respire, ça se transforme, c’est appelé, appelé à travailler, appelé à du neuf, à une vie nouvelle.
Un disciple c’est appelé à devenir. Or ici il n’est pas sans importance de prendre en compte la formulation utilisée par François.
Il aurait pu écrire :
- disciples et missionnaires
- disciples donc missionnaires
- disciples / missionnaires (pour faire plus court)
Il emploie le trait d’union signe non équivoque de l’union intime de deux réalités comme si elles ne faisaient qu’une.
Nous sommes appelés à devenir disciples-missionnaires.
L’insistance qu’y met François mérite qu’on s’y arrête.
À suivre...