Missionnaire?

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Fils et filles de grandes figures

Réflexions autour du virage missionnaire. Cinquième de la série.

On a probablement tous vu d’authentiques missionnaires sur des photos anciennes. Ils ont une grande barbe, une croix bien en main et portent une soutane blanche.

Ils partent convertir les Africains, les Chinois, les Japonais, les Australiens souvent au risque de leur vie. On compte parmi eux des martyrs. Être missionnaire pouvait même être dangereux.

Ça, c’est pour la petite histoire et les anecdotes. Quand on parle de disciples-missionnaires, c’est ailleurs qu’il faut regarder. C’est un langage neuf qui nous laisse un peu démunis.

Pourtant cet élan missionnaire dont rêvent François et les évêques a des assises profondes. L’Église a toujours eu un caractère missionnaire, son histoire est missionnaire. C’est inscrit dans ses gènes.

La foi qui est nôtre ici en terre d’Amérique est toute neuve dans l’histoire de l’Église.

Elle est née dans la foulée d’un grand mouvement missionnaire amorcé avec la fondation de Québec en 1608.

Ce n’est que deux cents ans plus tard, en 1818 que la première Bible arrive dans l’Ouest canadien portée par Joseph-Norbert Provencher.

Nous sommes fils et filles de grandes figures comme celle de Jean-de-Brébeuf, Marie de l’Incarnation, Catherine de Saint-Augustin, François de Laval ou de Marguerite Bourgeois. La mission est dans notre ADN.

Missionnaire - Photo par lindsayascott (pixabay.com)

Par ailleurs, bien en amont, nous sommes par héritage, missionnaires dans la foulée de l’Église elle-même, héritière de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père (Décret Ad Gentes No 2).

Parler de mission, parler d’Église missionnaire, de virage missionnaire n’est donc pas une option stratégique ni une mode passagère. D’ailleurs François est on ne peut plus clair à ce sujet:

Ce n’est ni l’opinion d’un pape ni une option pastorale parmi d’autres possibilités; ce sont des indications de la Parole de Dieu, aussi claires, directes et indiscutables qu’elles n’ont pas besoin d’interprétation qui leur enlèveraient leur force d’interpellation (No 271).

À suivre...

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