Réflexions autour du virage missionnaire. Dixième de la série.
Devenir une véritable communauté, impose des virages, des passages, des changements de perspective.
La question n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs décennies elle est soulevée dans les secteurs pastoraux de pointe plus particulièrement engagés dans la transmission de foi.
Les conseils paroissiaux de pastorale se sont aussi sensibilisés.
Transmettre la foi dépasse largement l’initiation aux sacrements.
Elle rejoint toute la communauté dans un processus d’éducation permanente.
Pourtant dans bien des milieux le mot catéchèse se résume à « faire faire » la première communion ou le premier pardon à des enfants.
Les préoccupations sont alors ponctuelles, mais qu’en est-il du long terme?
Le défi est donc d’aller au-delà d’une initiation aux sacrements destinée aux petits à une initiation à la vie chrétienne.
De passer d’une catéchèse d’enseignement à une parole qui accompagne, petits et grands, commençants et recommençants, ces chrétiens qui bien souvent dérangent parce qu’on se sent mal équipé pour les accueillir et leur faire une place.
Commencer un parcours de chrétien même pour les petits n’est pas toujours chose simple.
La famille est directement concernée.
Pour un grand ado comme pour les adultes qui songent au baptême ou à la confirmation, il en est de même.
Quant à recommencer après une période de rejet ou d’indifférence, ce l’est encore davantage, quel qu’en soit le motif.
D’ailleurs que signifie vraiment recommencer et pourquoi? Cela exige vérité, courage, et souvent l’aide d’autrui. Y a-t-il dans nos milieux des personnes qui s’en préoccupent?
Par ailleurs – et c’est majeur – tout cela repose essentiellement sur une communauté.
Si la situation nouvelle induit une nouvelle approche, une nouvelle manière de vivre l’évangélisation, elle demande une « nouvelle » communauté. Elle demande de faire communauté autrement.
À suivre…